Hiver me revoilà ! Et toujours avec le même problème de pneumatiques… Le SECOP-ITSRE interpelle les autorités !

L’hiver est à nos portes et comme chaque année, nos adhérents se préparent à vivre la galère des routes enneigées et des véhicules qui patinent !

Les anciens routiers vous diront qu’avant l’hiver, il y a bien des années déjà, leur camion allait au garage histoire de remettre des pneus mieux adaptés à la neige et aux routes verglacées. De nos jours, les gestionnaires de sociétés de transport ne prêtent plus d’attention à ce « détail » qui empoisonne pourtant la vie des routiers mais aussi des autres utilisateurs du réseau routier. Si c’est le cas pour les camions, que pouvons-nous dire des automobilistes qui restent au pied de la première côte rencontrée car ils n’ont pas des pneus adaptés aux conditions hivernales ? C’est la galère tant pour les uns que pour les autres !

 

En Belgique, il n’y a aucune obligation spécifique concernant la qualité des pneumatiques (été-hiver) à condition qu’ils respectent bien une profondeur de 1,6 mm et ceci tant pour les voitures que pour les camions… Et 1,6 mm de rainure sur un camion, ça ne laisse aucune chance à un chauffeur de pouvoir gravir ou descendre une côte en toute sécurité !

Dans le passé lorsqu’il allait neiger, nous avions l’habitude, quand c’était possible, de mettre un peu plus de poids sur l’essieu tracteur et ceci nous permettait d’avoir un peu plus d’adhérence. L’État a fait le choix de contrôler et de verbaliser les surcharges à l’essieu et ceci à juste titre vu les dégâts occasionnés aux routes. Le résultat ? Les chauffeurs chargent leur camion avec 12 tonnes maximum sur l’essieu moteur du tracteur et le reste, c’est-à-dire les 32 tonnes restantes, sur le reste de la remorque et du tracteur. A la première côte, ça devient difficile de la passer…

Bien entendu, ceux qui prennent la décision de ne pas changer les pneus de leurs camions avant l’hiver ou de faire respecter la législation à la lettre, ne rouleront pas avec les camions… Il est toujours plus facile de dire aux autres d’aller risquer leur vie et celle des autres pour gagner encore un peu plus d’argent !

Le SECOP-ITSRE asbl, fort de l’expérience de ses membres, demande que la Belgique réforme drastiquement sa législation sur les pneumatiques en période hivernale.

Nous proposons, comme c’est le cas dans de nombreux pays d’Europe, d’obliger les véhicules (voitures comme camions) d’avoir des pneus hivers lorsqu’il neige et en plus, avoir une norme de profondeur des rainures plus importante que 1,6 millimètres prévu par lé législation belge actuelle.

Au niveau des routes et autoroutes, le SECOP-ITSRE asbl rappelle qu’il faut aussi mettre des moyens là où c’est nécessaire, c’est-à-dire dans les descentes et dans les côtes. Mettre un peu plus de grammages de sel au m² par exemple serait déjà un plus pour améliorer l’adhérence des véhicules.

Autre point sur lequel nous nous posons toujours des questions aujourd’hui, pourquoi interdire la circulation des poids-lourds alors que la neige fond grâce au sel ET à la réaction chimique qui est provoquée par le brassage de la neige et du sel par le passage des véhicules ?

Notre organisation est gérée par des chauffeurs routiers et pas par des bureaucrates. Chaque affilié représente nos yeux partout sur le réseau routier. Chaque affilié nous transmet ses observations lors de problèmes et c’est comme ça depuis 2013 !

Pourquoi les autorités ne veulent pas se servir de l’expérience des gens qui sont sur le terrain ? Pourquoi ces mêmes autorités privilégient les fédérations de transporteurs qui ne visent qu’à limiter les frais pour leurs adhérents ? Pourquoi n’est-il pas possible d’être reconnu en tant que syndicat comme le sont les trois autres ? Existerait-il une « chasse gardée » pour ceux-ci ? Est-ce que le « monopole » syndical est d’application en Belgique ? Tant de questions qui ne nous empêcheront pas de continuer à nous organiser pour défendre la profession des chauffeurs routiers sans qui, rien ne serait possible !

 Si on vous demande un jour « qu’a-t-il de plus que les autres syndicats le SECO-ITSRE asbl ? » Répondez « une défense juridique au Tribunal de Police et une défense juridique au Tribunal correctionnel ». Et si vous êtes chauffeurs routiers, posez-vous les deux questions suivantes « Et si je venais à blesser ou çà tuer quelqu’un sur la route, est-ce que mon syndicat me défendrait devant le Tribunal de Police ou correctionnel ? » et « En cas de procès-verbal, est-ce que mon syndicat me défendrait devant le Tribunal de Police ? »

La réponse est « non » !

Au SECOP-ITSRE asbl, nous pensons qu’un chauffeur a autant de risques d’avoir un accident de la circulation ou même un simple procès-verbal que d’avoir un problème avec son employeur… C’est pour ça qu’en 2013, nous avions pris la décision de nous organiser entre chauffeurs plutôt que de faire confiance à des organismes dont le personnel n’a jamais conduit un camion… Au SECOP-ITSRE asbl, nous vous défendons devant 3 juridictions dont celle du Tribunal du Travail, ce qui reste une normalité syndicale !

Pour conclure, notre organisation avait défini en 2013 le prix de la cotisation à 10€ par mois.

En 2025, elle sera toujours de 10€ car notre volonté n’était pas de créer un business juteux sur le compte de nos adhérents mais bien une organisation capable de défendre des chauffeurs routiers. Le président du Conseil d’Administration du SECOP-ITSRE asbl continue de travailler pour une société privée et ceci dans le but de ne pas être salarié par le syndicat. C’est une question de combats et pas d’argent !

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