Nous avons eu la possibilité de tester un nouvel ACTROS de la marque à l’étoile. Dans cet article, nous ne traiterons que le sujet de la sécurité routière et des prouesses techniques qui ont été développées sur ce type de camion. Nous laisserons donc le soin à d’autres médias de se charger du confort de ce type de camion…

Tout d’abord en entrant dans la cabine, nous pouvons constater ce rétroviseur que l’on appelle « l’antéviseur » et qui permet au chauffeur de voir ce qui se passe directement devant son pare-chocs avant. Si sur d’autres marques de camion, ce rétroviseur ne sert à presque rien, avec celui du Mercedes, nous pouvons constater qu’il va reprendre une grande superficie au sol et surtout, qu’il ne déforme pas les

objets ou les personnes. Nous avons eu l’occasion de constater également que cet « antéviseur » permet également de reprendre le coin de la cabine à un endroit qui est problématique en matière d’angle mort. Ceci aide fortement le chauffeur lorsqu’il circule dans un centre urbain dans lequel il doit s’arrêter régulièrement devant des passages pour piétons, feux lumineux, ronds-points sans compter sur des automobilistes qui s'intègre dans la circulation en forçant le passge du côté droit d'un camion, etc.

Au niveau de la visibilité, la marque à l’étoile aurait pu faire mieux en travaillant sur le système de ventilation de la vitre avant. Une grosse boite noire se trouve sur la trajectoire entre la vision du chauffeur et un éventuel obstacle. Ceci représente un désavantage en matière de visibilité quoique, ce manque de visibilité peut être comblé par le « antértroviseur ». Nous préférons une vue directe plutôt qu’une vue indirecte, ceci explique notre bémol sur ce sujet !

Comme sur l’ensemble des marques de camion, le grand rétroviseur du côté droit est beaucoup trop près de la cabine du camion. Ceci représente un désavantage en matière de visibilité puisque le chauffeur est obligé de tourner le rétroviseur vers l’intérieur du camion et ceci dans le but qu’il puisse voir le feu de gabarit de sa semi-remorque. Sans ça, le chauffeur ne peut pas dépasser un autre camion ni même effectuer une manœuvre puisqu’il ne sait pas où se trouve la fin de sa remorque. Il existe bien des aires de réglages des rétroviseurs mais lorsque l’on respecte le « bon » réglage sur ces aires, on laisse aussi ce genre de « détail » qui a pourtant toute son importance quand on conduit un camion de côté. Nous noterons que ce rétroviseur devrait servir à voir la maximum du côté droit et qu’en réalité, il sert à voir sur une moitié la semi-remorque et sur l’autre moitié, la route…

A propos des rétroviseurs en général, nous sommes satisfaits sur la qualité du matériau utilisé. Les rétroviseurs de l’ACTROS ne déforment pas les objets que nous voyons. Ceci nous donne la possibilité d’être très précis lorsque nous effectuons des manœuvres en marche arrière et au rétroviseur.

Mercedes a intégré dans son ACTROS un instrument dont beaucoup de chauffeurs ont rêvés, surtout ceux qui se sont faits verbalisés sur la E313 d’une manière automatique car ils étaient à 42 mètres au lieu des 50 mètres autorisés. Il s’agit d’un mesureur automatique de distance. Il permet constamment de savoir à quelle distance le camion se trouve par rapport au camion qui le précède. Avec ceci, la marque à l’étoile ne s’est pas contentée de cette simple information puisque la vitesse du véhicule qui nous précède est également indiquée sur l’écran. Bravo à la marque pour le confort qu’une petite option comme celle-ci peut apporter à un chauffeur.

Comme sur de plus en plus de camions de nos jours, l’anti-franchissement des lignes blanches est un plus pour la sécurité routière. Lorsque l’on suit un camion durant plusieurs minutes, ce qui est le cas d’un chauffeur routier, on peut constater que beaucoup de chauffeur vont de droite à gauche et de gauche à droite. Dans certains cas, le chauffeur regarde un film, dans d’autres cas, on est sur un GSM quand ce n’est pas carrément sur l’ordinateur ou sur une tablette, (A ce propos, le SECOP-ITSRE milite pour une sécurité routière qui soit plus en accord avec les réalités de la route mais combat ce type de comportement qui met non seulement le chauffeur en danger mais également les autres utilisateurs du réseau routier)

Nous profiterons de cet article pour féliciter tous les chauffeurs qui respectent leur métier et qui le pratique d’une manière professionnelle !

Ce système laisse le choix au chauffeur de le laisser en fonction ou de le couper. Nous préconisons qu’il soit toujours en mode « fonction ». Ceci permettrait à un chauffeur, principalement les plus distraits, de garder les yeux sur le route et pas sur un GSM !

Nous avons eu l’opportunité de tester le « COLLISION PREVENTION ASSIST PLUS » qui est un système d’aide à la conduite doué d’une faculté d’anticipation du freinage et qui permet ainsi d’éviter ce que nous voyons régulièrement avec des camions dont le chauffeur n’a pas vu une file à l’arrêt et qui percutent des véhicules arrêtés pour une raison ou pour une autre.

Le limiteur de vitesse et l’anti-rapprochement est aussi un plus pour un camion et ceci principalement lorsque le chauffeur est obligé de rester derrière un autre camion car il lui est interdit de dépasser. Ce système évite la « frustration » d’un chauffeur qui pourrait dépasser un confrère qui roule à 85km/h alors qu’il pourrait rouler à 90km/h. Nous n’hésiterons pas à dire que même en roulant à 90km/h, beaucoup de routiers dépasseraient le camion qui les précède quitte à rester 5 minutes côté à côte pour dépasser. Pour information, c’est ce type de comportement qui a conduit les Autorités, et pas seulement les belges, à prendre la décision d’interdire le dépassement sur certains tronçons d’autoroute…

La hauteur de la cabine est un désavantage lorsqu’il s’agit de faire de la distribution avec ce type de camion. Plus la cabine est haute et plus la problématique des angles morts est présente autour d’un camion. Le chauffeur ne peut pas avoir les yeux rivés sur les rétroviseurs du côté droit de sa cabine et un cycliste, un piéton ou encore un automobiliste peut surgir à n’importe quel moment. Nous ne cesserons de le répéter, un camion cohabite avec d’autres utilisateurs du réseau routier mais un camion reste un véhicule qui n’a rien de comparable à une voiture même si ces deux véhicules sont équipés d’un volant, d’un moteur et de sièges…

En pratiquant de la distribution avec un camion à 4 marches, le fait de devoir aller vite tout le temps, pourrait avoir des conséquences sur les accidents du travail des chauffeurs salariés. Il nous est rapporté régulièrement que des chauffeurs ont été en accident de travail car ils avaient ratés une marche en montant ou en descendant de leur camion. Les 4 marches du modèle que nous avons essayé sont plutôt raides contrairement à d’autres modèles de camions sur lesquels les marches sont légèrement décalées ce qui nous donne l’impression d’être sur un escalier plutôt que sur une échelle.

Au niveau du siège baquet, nous trouvons que, ce qui resterait un « détail » de look pour certains, est finalement un plus pour la sécurité routière. Les chauffeurs ayant éclatés ou explosés un pneu à l’avant de leur camion sur une autoroute pourront comprendre cette partie de l’article. Lorsque l’on éclate ou explose un pneu alors que le camion est lancé à 90km/h, le camion devient vite incontrôlable et pour cause, le fait d’exploser un pneu représente un choc pour le chauffeur puisqu’il ne sait pas fort bien durant les quelques millisecondes ce qui vient de se produire. Il cherche alors que qui se passe et se rend compte qu’il vient d’éclater. Tout ceci va très vite. Nous ne parlons pas de 10 minutes mais plutôt de quelques millisecondes. Lorsque le camion démarre du côté droit ou du côté gauche, le chauffeur est désarçonné de son siège. Quand nous voyons certains collègues attacher leur ceinture de sécurité derrière eux pour éviter d’entendre le bruit du rappel produit, nous nous disons qu’ils sont inconscients des risques qu’ils prennent mais au-delà de ça, des risques qu’ils procurent aux autres usagers en laissant leur camion sans conducteur en cas d’explosion d’un pneu !

Ce siège baquet qui permet au chauffeur de bien rester dans son siège et de ne pas être éjecté par l’un des côté du siège malgré la ceinture de sécurité bien attachée, permet aussi à un chauffeur de donner un dernier coup de volant et ceci pour éviter de percuter une berme centrale, une voiture ou un autre camion…

Au vu de notre expérience en matière de transport et de sécurité routière, nous donnerons la côte de 9/10 pour ce camion.

Nous sommes impatients d’être dans quelques années pour voir les prouesses réalisées par la marque en matière de transport et de sécurité routière…

 

Notre organisation n'est pas payée por effectuer les tests. Tout ce qui est écrit dans cet article est le simple constat fait par des professionnels de la route qui conduisent un camion depuis plusieurs années. Vous souhaitez que notre organisation fasse le test de votre matériel ?, une simple demande à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. peut siffir pour que nous nous chargions de ce test objectif. Notre seule volonté est d'améliorer la qualité du transport et de la sécurité routière...