Le parquet de Leuven (Louvain) a annoncé qu’à partir du 1er janvier 2025, les conductrices ainsi que les conducteurs utilisant leur GSM lors de la conduite d’un véhicule se verraient retirer leur permis de conduite pour une durée de quinze jours et qu’une amende financière pouvant aller jusqu’à 4.000 euros pourrait être prononcée à l’encontre de ces personnes. Outre ceci, elles devront comparaître devant le tribunal de police.

Nous vous rappelons qu’un article de loi est d’application depuis le mois de mars 2022. Celui-ci stipule que l’infraction pour toute utilisation d’un appareil électronique sans qu’il ne soit fixé dans un support peut être sanctionné : « Sauf lorsque le véhicule est à l’arrêt ou en stationnement, le conducteur ne peut utiliser, tenir en main ni manipuler AUCUN appareil électronique mobile doté d’un écran.

Le législateur a également changé la catégorie de cette infraction à cette époque. L’infraction est considérée comme une infraction du 3ème degré avec à la clé, une amende de 174 €

La législation ne s’arrête pas à l’utilisation du GSM !

Regarder un film vidéo en conduisant est également interdit, jouer avec un jeu électronique ou toutes autres manipulations d’un appareil électronique comportant un écran est proscrit par le Code de le Route. L’utilisation, lorsque l’on conduit, d’un ordinateur de bord sur lequel on reçoit les ordres de son dispatcher est également proscrit !

Nous vous rappellerons que la distraction causée par l’utilisation du GSM au volant est l’une des causes les plus meurtrière de la circulation. D’après une étude relayée par le parquet de Limbourg, 8% des accidents mortels sont liés à l’utilisation du GSM. Ceci représente chaque année en moyenne quelques 50 morts sur nos routes ainsi que 4.500 blessés.

Notre organisation milite depuis 2013 en faveur d’une sécurité routière qui soit plus en accord avec la réalité vécue par les chauffeurs routiers. Certains chauffeurs nous disent qu’ils n’ont que ça pour passer leur temps mais restons réalistes, la distraction, dont l’utilisation du GSM fait partie, a des répercutions sur la sécurité routière. Nous entendons aussi beaucoup de chauffeurs nous dirent « les autres ne savent pas rouler ». Or, nous sommes toujours l’autre d’un autre !

Il nous arrive aussi d’écouter les doléances d’un chauffeur qui s’est vu attribuer une amende de 174 €. Le fait de regarder son GSM car son GPS n’est pas au top, ne fait pas partie des « excuses » qu’il est possible de défendre.

Notre organisation attire l’attention sur un phénomène vécu par de nombreux routiers !

Les dispatchings de certaines sociétés de transport utilisent des messageries telles que WhatsApp, ou encore Messager. Cette dernière messagerie est généralement liée à FaceBook. Dés que le chauffeur entend un « ding » il est toujours tenté de regarder le message qui vient de lui arriver car il peut concerner la suite de sa journée. Il arrive parfois que l’on dise à un chauffeur de ne plus aller chez un client et tout ceci lorsqu’il roule bien entendu. Il y a aussi des chauffeurs, et pas que, qui utilisent leur GSM en conduisant mais ça, nous le constatons trop régulièrement quand on conduit un camion. Le fait d’être plus haut dans la cabine nous donne aussi une très bonne visibilité sur ce que font les gens lorsqu’ils conduisent et de ce côté, on pourrait en parler des heures entières…

Notre organisation demande aux dispatchings de mieux s’organiser et de n’envoyer ce type de message que si celui-ci n’est pas important de façon à ce que le chauffeur puisse aussi prendre l’habitude de ne pas regarder son GSM en conduisant. Si, pour une raison ou une autre on devait contacter le chauffeur, il serait toujours mieux de lui téléphoner directement et ceci pour autant que le camion mis à la disposition du chauffeur soit équipé d’un kit main libre…  

Pour conclure cet article, ce genre d’amende n’est pas prise en charge par votre syndicat du SECOP-ITSRE asbl.

Envie d'en savoir plus sur les dangers provoqués par l'utilisation d'un GSM lors de la conduite de votre camion ? Regardez notre interview réalisée avec l'ancien porte-paroles de l'AWSR