Le mot « réforme » est à la mode depuis l’établissement du Gouvernement MR, les Engagés et la NVA et bien allons dans leur sens et demandons une réforme en profondeur sur les aspects qui touchent à la profession de chauffeur routier car les racines de la pénurie de chauffeurs routiers, tellement évoquée par les employeurs eux-mêmes et leurs fédérations patronales, sont bien plus profondes que le simple fait de dire « Les gens ne veulent pas travailler » !
Quand tu conduits un camion et que tu dois encore payer des procès-verbaux même quand le chauffeur n’est pas responsable d’une situation fait partie d’une toute petite explication de cette pénurie.
Pour illustrer cette demande de « réforme », voici ce que vivent nos adhérents lorsqu’ils se font contrôler et qu’un défaut de contrôle technique est constaté par la police.
Dans bien des cas, le chauffeur change souvent de remorque et parfois plusieurs fois par jour. Dans ce cas, les papiers ne sont que très rarement contrôlé par le chauffeur, quand on les trouve dans la remorque, ce qui n’est pas toujours gagné !
A ce niveau, un policier vous dira « il faut que » ou « il n’y a qu’à » mais la réalité du travail de chauffeur routier est bien plus compliquée que ça. Le chauffeur routier n’a jamais le temps non pas parce qu’il ne prend pas le temps de faire les choses mais plutôt parce qu’il est continuellement pressé comme un citron. Sur ce coup, j’entends déjà des employeurs venir nous dire « Ah ce n’est pas comme ça chez moi ! » Oui, nous avons appris à vivre avec ces employeurs qui pensent que tout est parfait chez eux alors qu’ils rament pour trouver des candidats chauffeurs.
Le syndicat indépendant du SECOP-ITSRE demande que la responsabilité d’un défaut de contrôle technique repose uniquement sur les épaules de l’employeur. C’est son rôle de cet employeur de vérifier que son entreprise soit en parfaitement en accord avec les différentes législations.
En octroyant cette responsabilité uniquement sur l’employeur, nous pourrions agir sur plusieurs aspects qui touchent directement les travailleurs du secteur. Ceux-ci ne subiraient plus, dans certains cas, des menaces de la part de l’employeur ou de son représentant (planificateur), menace d’être licencié pour faute grave généralement fait partie de ce que nous entendons lorsque l’on travaille pour des employeurs peu scrupuleux. Outre ceci, les chauffeurs pourraient partir sans avoir peur de la police et ça, c’est un bénéfice certain pour la sécurité routière car un chauffeur qui n’est pas stressé est un chauffeur qui risque moins d’accident !
Même si le camion n’appartient pas au chauffeur routier, celui-ci risque gros. Une amende allant de 80 à 80.000 € est prévue dans le cas d’un défaut de contrôle technique. Outre ceci, il risque aussi une peine de prison allant de 8 jours à 3 mois. Bien entendu, il n’est pas question de dire que le patron payera car vous êtes responsable du véhicule que vous conduisez !
Le SECOP-ITSRE défend ses membres également devant le Tribunal de police. Et ton syndicat, te défendra t-il face à ce genre de problème ?

















