Trop, c’est trop !
Si l’interdiction aux 7,5 tonnes est justifiée dans certains cas comme par exemple dans la descente de la Sauvenière à Spa, elle ne l’est pas dans beaucoup trop de cas et la majorité des routiers ne la respecte plus car sur une journée de travail en national, il est impossible de respecter ces interdictions. Beaucoup de clients sont enclavés dans des zones interdites aux véhicules de plus de 7,5 tonnes. Dans TOUS les cas, le chauffeur ne sait pas si le client est dans la zone d’interdiction ou non ! Le SECOP-ITSRE demande aux instances une boule de cristal mais celles-ci se refusent de l’offrir aux routiers !
Sur de plus longs trajets, la situation est plus catastrophique et plus coûteuse car un chauffeur peut faire plusieurs dizaines de kilomètres pour se rendre d’un point A vers un point B. Ceci explique que des chauffeurs ne respectent pas l’interdiction et que certaines sociétés obligent leurs chauffeurs à emprunter des voieries interdites comme c’est le cas à Pepinster.
Quelques exemples :
Lorsque vous êtes à Hannut, vous devez impérativement emprunter l’échanger de Daussoul ou vous diriger sur Seraing afin de reprendre la National 63 et ceci dans le but de rejoindre Marche en Famenne. La cause de ceci, c’est la décision de la Ville de Huy d’interdire les camions en transit. Ceux-ci sont alors diriger vers l’autoroute soit plusieurs dizaines de kilomètres parcourus pour respecter cette déviation.
Lorsque vous êtes à Flémalle et que vous devez aller à Andenne, là aussi vous devez faire des kilomètres de détour. En cause, toujours l’interdiction de passer à Huy.
Si vous sortez à Saint-Georges, sortie n°7 de la E42 pour rejoindre Crisnée, là aussi il y a une interdiction et les camions doivent effectuer un long détour pour respecter le code de la route.
La situation est la même dans tout le Pays et il devient impossible pour un chauffeur routier d’effectuer son travail sans qu’il ne soit en infraction.
Notre organisation a constaté qu’une bonne partie des interdictions faites aux camions sont des interdictions de « complaisance ». Ceci veut dire que pour « plaire » électoralement à la population, beaucoup trop de pouvoirs communaux abusent de l’interdiction faite aux camions. Par conséquence, beaucoup de chauffeurs routiers en ont ras-le-bol de tourner en rond avant d’entrer malgré tout dans une interdiction afin de livrer le client.
Avec un peu d’expérience et beaucoup de perte de temps, les chauffeurs ne respectent plus cette partie du code de la route.
Dans un autre cas, les routes autorisées pour les camions et plus particulièrement pour les transports exceptionnels sont aménagées de façon à ralentir la circulation. On y voit des chicanes, des arbres et des potelets sans oubliés les panneaux routiers. La chaussée Romaine qui a avait fait rire le net tellement les absurdités en matière de sécurité routière étaient criantes (chaussée située entre MOXHE et Braives) est un bon exemple. Là, des convois de dimensions et de poids bien plus importants que ceux d’un camion normal passent avec toutes les difficultés du monde…
Quid en matière de rejet du CO2 ?
Alors que l’on dit continuellement que le camion pollue, non seulement on lui fait rejeter des millions de tonnes de Co2 mais en plus, le fait de leurs faires faire continuellement des détours, on met d’autres camions sur la route pour livrer les clients que le premier camion ne sait plus faire comme avant.
Pour simple constat, il y a encore 10 ans, on faisait 20 clients à la côté en partant de Liège alors qu’aujourd’hui on arrive à en faire 10 ou 12…