Notre organisation syndicale milite en faveur d’une sécurité routière qui soit plus en accord avec la réalité vécue par les citoyens lorsqu’ils empruntent le réseau routier. Fort de notre expérience de la route, le SECOP-ITSRE asbl apporte ses solutions afin que les décideurs puissent prendre les bonnes décisions.
Prenons par exemple un cas parmi tant d’autres, les entrées et sorties d’autoroutes. Elles sont excessivement dangereuses et encore plus lorsque l’on conduit un camion. De plus, la pollution non négligeable, qui est générée par les véhicules qui freinent et puis qui doivent accélérer, devrait également attirer l’attention de nos responsables politiques, à moins que la sécurité routière et que l’aspect environnemental ne fassent pas parties de leurs véritables préoccupations !
Un camion qui est dans l’obligation de ralentir émettra obligatoirement plus de pollution lorsque le chauffeur accélèrera pour reprendre sa vitesse de croisière. Ce cas de figure, nous le rencontrons chaque jour à de nombreuses reprises. On dirait même que les jeux préférés des automobilistes c’est leur mise en danger de mort et le « passons vite avant le camion ». Beaucoup trop d’utilisateurs de véhicules plus légers ne trouvent rien de mieux que de passer vite devant un camion avant de freiner se mettant en danger.
Nous nous rappellerons que ce dramatique accident à la sortie d’Aalter sur l’autoroute de la mer, c’était le mercredi 13 août 2014 à 9H48 très exactement. Nous plaçons la vidéo de cet accident afin d’illustrer nos propos et notre dEmande qui nous semble bien légitime. Un mercredi à 9H48, c’est-à-dire un jour comme un autre et surtout, une situation comme nous en voyons tous les jours. Un conducteur trop pressé qui dépasse jusqu’au dernier moment avant de se rabattre devant un camion. Quel est le chauffeur routier qui peut dire « ça ne m’est jamais arrivé » ?
Trouvez-le-nous que l’on puisse lui décerner une médaille !
Il arrive aussi qu’un automobiliste trop pressé essaye de s’intercaler dans une file à l’arrêt qui s’est formée sur la bande de décélération. Bien entendu, pour ne pas être obligé de devoir aller jusqu’à la sortie suivante, on s’arrête sur la première bande de circulation alors que l’automobiliste en question vient juste de dépasser un camion ! Et pur ceux qui ne comprennent pas cette phrase, derrière lui il y a un camion qui ne freinera pas comme un véhicule plus léger.
Afin d’éviter toutes cette source de stress qui a aussi un impact non négligeable sur la sécurité routière, le SECOP-ITSRE asbl fait la proposition que soit tracée une ligne blanche discontinue entre la première bande de circulation et la deuxième et ceci de façon à interdire aux yeux du code de la route cette manœuvre excessivement dangereuse de rabattement devant d’autres véhicules. Cette ligne blanche discontinue fait généralement 800 mètres à 1 kilomètre en amont d’une sorite d’autoroute.
Ce genre de dispositif existe en Flandre et plus particulièrement sur l’autoroute qui va de Liège à Antwerpen (Anvers). Le résultat est plutôt très satisfaisant puisque la progression des véhicules est plus fluide que lorsque des conducteurs sont dans l’obligation de freiner pour éviter une collision.
Le dispositif existe également aux entrées d’autoroutes car un conducteur qui se rabat sur la droite après avoir dépasser un véhicule risque également de ne pas voir un autre véhicule que s’engagerait sur l’autoroute et ceci à cause des angles morts.
Dans le cas de l’accident d’Aalter, si un tel dispositif avait été placé à cet endroit du réseau routier, l’accident n’aurait jamais eu lieu.
Heureusement que le chauffeur polonais avait une caméra de bord dans son camion. Sans cette caméra, comment prouver les choses ? On aurait encore dit « c’est encore de la faute d’un camionneur » ?
Notre organisation reste disponible pour en discuter avec qui le souhaitera tout en sachant que la sécurité routière doit évoluer par des actions de ce type et pas continuellement par de la répression !
Nous faisons également une demande à la Commission européenne du Transport afin que chaque camion soit équipé d’une caméra de bord et que ce matériel fasse partie des équipements obligatoires dans chaque véhicule. Etant donné que nous défendons un projet de transport et de sécurité routière, nous militions pour que chaque usager du réseau routier soit également pleinement responsable de ses actes ce qui n’est pas toujours le cas !
Update 17 juillet 2023 - Valérie De Bue Ministre ayant en charge la sécurité routière dans ses attributions pour la Région Wallonne répond à notre courriel qui lui a été adressé quelques jours avant. Celle-ci nous indique que notre proposition a été adressée à ses collaborateurs de la cellule qui s’occupe de la Sécurité Routière
Update 03 août 2023 – L’agence pour la Sécurité Routière Vias vient d’effectuer un travail sur la dangerosité des entrées et sorties d’autoroutes. Vias est en train d’étudier la possibilité de tracer une ligne banche comme demandée par le SECOP-ITSRE asbl et plus particulièrement par son groupe ITSRE (Interface pour le Transport et la Sécurité Routière en Europe). A nous de préciser que Vias a fait un travail également sur les passages pour piétons qui se trouvent aux entrées et sorties d’une autoroute ou encore sur l’infrastructure dangereuse comme par exemple des ilots composés de bordures en béton.