Je suis révolté d’entendre tout et n’importe quoi lorsqu’il est question de pénaliser un employeur du transport belge !
L’éducation qui nous a été inculquée par notre mère lorsque nous n’étions que des enfants demeurera à jamais encrée dans ma personnalité. Honnêteté, respect des autres, absence de jalousie etc. fait partie de ce qui nous a été enseigné. C’est pourquoi il est important pour moi de relater la vérité sur les pratiques qui ont été constatées il y a quelques années déjà lorsque je me rendais en Slovaquie ou encore en Pologne ou en Roumanie entre 2010 et 2020
Si certains employeurs ont vu l’eldorados en implantant une société en Slovaquie, en Pologne ou encore en Roumanie pour ne reprendre que ces quelques pays et bien ce n’était pas dans l’unique but de frauder l’ONSS ou le disc belge. Non, il y avait des raisons bien réelles que je vais tenter de décrire dans cet article…
Lors d’un procès, j’avais pris contact avec un employeur car ce qui était énuméré par l’avocate de l’ONSS et ceci devant les caméras des télévisions, était tellement grotesques que je me suis dit « Alain, tu ne peux pas laisser dire tout et n’importe quoi » !
Alors pour quelle bonne raison un chauffeur roumain signerait-il un contrat Slovaque ?
Certains vous diront, je parle des avocats qui sont payés pour pénaliser les employeurs, des syndicalistes qui veulent faire des « exemples contre le patronat », ou qui veulent tout simplement montrer à leurs adhérents qu’ils bougent histoire de prendre des gallons dans la hiérarchie du syndicat (histoire vécue). Et de ce côté, il faut que les membres du syndicat votent pour la personne et ceci pour qu’elle puisse devenir Président d’un syndicat par exemple…
Quoi qu’il en soit voici l’explication d’un simple type qui a fait partie d’un grand syndicat, qui a été licencié parce qu’il ne voulait pas marcher dans les clous d’un type qui avait des idées préconçues sur des situations.
Les travailleurs roumains sont, d’après les statistiques de l’Union européenne, les travailleurs le plus mobiles de toute l’union européenne. Ce statut est dû principalement à une bonne raison, celle du salaire particulièrement bas dans ce pays qui est l’un des derniers pays à adhérer à l’Union européenne.
Lorsqu’un travailleur roumain signe un contrat de travail slovaque ce n’est donc pas pour qu’une société « brouille les pistes » ou encore « pour jeter un voile sur des activités malhonnêtes » mais plutôt parce que le travailleur roumain gagnera l’équivalent de SEPT fois le salaire qu’il aurait dans son pays. Prenons le cas d’un chauffeur roumain qui travaille uniquement dans son pays. Celui-ci gagnera jusqu’en 2015, une somme de 184 à 220 € par mois. Lorsqu’il signe un contrat slovaque, son salaire ira de 1.200 à 1.700 € soit une fourchette allant de 6,5 fois à 7,7 fois le salaire qu’il aurait dans son pays. Imaginez-vous lorsqu’un chauffeur roumain signe un contrat Luxembourgeois, Allemand ou Belge, et bien c’est l’eldorado pour lui.
Un autre point qui me fait bondir lorsque j’entends ses « grands » spécialistes défenseurs, c’est qu’ils bafouent les règles les plus élémentaires de l’Union européenne. Oui, les fondements de l’Union européenne sont bafoués dans nos tribunaux belges !!!
Sur quelles bases légales un avocat peut-il ignorer à ce point la liberté qu’à un travailleur européen de travailler dans n’importe quel pays de l’Union européenne ? Et ceci ne constitue qu’une toute petite réflexion sur le sujet. Pourquoi un employeur belge a-t-il voulu implanter une société à Bratislava ? Est-ce vraiment pour frauder le fisc belge ou est-ce parce qu’à l’époque le président Russe demandait la levée des Visa pour les ressortissants Russes et avec ceci une ouverture des frontières ?
L’adhésion des dix premiers pays de l’Europe de l’Est qui s’est faite en 2004 permettait à l’Union européenne existante de pouvoir compter sur quelques 74,7 millions de consommateurs en plus pour l’Union européenne. La Slovaquie dont l’une de ses frontières est commune avec l’Ukraine, le berceau mondial des céréales, était un pays destiné à accueillir des transporteurs étrangers car ce pays devenait un tremplin pour faire transiter les marchandises venant de l’Est et allant vers l’Ouest. Si l’Ukraine entrait dans l’Union européenne, rien que ce pays représente 45,8 millions d’habitants et donc, de consommateurs potentiels. L’Ukraine qui a aussi une frontière commune avec la Fédération de Russie comme tout le monde le sait depuis qu’il y a la guerre dans ce pays. La Russie elle représente quelques 142,8 millions de personnes soi autant de consommateurs potentiels…
Voilà donc pourquoi certains transporteurs belges avaient fait le choix de vouloir s’installer dans l’un des pays de l’Europe de l’Est, à un endroit stratégique pour y développer leurs activités de transport.
Comme la guerre en Ukraine, des éléments importants sont venus tout chambouler et les activités de transport ne se sont pas développées comme espéré… Je pourrais développer aussi ce sujet mais la question que je me pose depuis bien des années est « Est-ce pour tous ces constats qui n’entraient pas dans la ligne d’attaque d’un grand syndicat que j’ai été licencié par ce syndicat OU est-ce parce que l’on me voyait un peu de trop à la télévision et que je risquais de faire de l’ombre à celui qui est devenu président de ce grand syndicat historique belge ? »
Je ne le saurais jamais. Quoi qu’il en soit, je resterai fidèle à mes convictions et à mon éducation, une éducation reçue d’une femme qui était aussi seule pour faire de nous des enfants honnêtes et respectueux…
Je n’ai jamais été plus pour l’employeur que pour le travailleur, je suis quelqu’un de fidèle à ses convictions, et parmi celles-ci, celle de la justesse…
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