Les radars qui permettent de contrôler le respect de l’interdiction de circuler dans certaines rues pour des camions est un véritable scandale et une arnaque de plus vis-à-vis des chauffeurs routiers.
Cette loi a été votée le 31 mai 2022 et avait été proposée à la commission Mobilité de la Chambre par un socialiste flamand du nom de Joris VANDENBROUCKE (Vooruit). Comme de quoi, socialisme ne rime pas toujours avec le « social » !
Les zones d’interdiction de circuler pour les véhicules de 3,5 tonnes et plus se multiplient depuis quelques années déjà. Cette mesure étant très difficilement contrôlable et contrôlée par la police, il a donc été décidé par nos parlementaires de contrôler l’entrée et la sortie de ces zones d’exclusion pour les camions par des radars automatiques.
Une fois de plus, nous pouvons constater que la commission Mobilité de la Chambre n’a pas demandé l’avis des principales personnes concernées par ce sujet qui sont les… chauffeurs routiers eux-mêmes ! Et tout ceci nous fait penser à une véritable opération de racket organisée et légalisée par le Gouvernement !
Nous vous proposons ces deux exemples parmi tant d’autres :
- Un chauffeur conduisant un véhicule pensant 44 tonnes et dont le chauffeur effectue de la distribution de combustible partout en Belgique, arrive à proximité, à seulement quelques centaines de mètres, de son lieu de déchargement et est confronté à une interdiction excepté circulation locale pour le type de véhicule qu’il conduit. Nonobstant, il franchi cette interdiction car il lui est impossible d’immobiliser son camion afin de contrôler son itinéraire. Son GPS lui indique de prendre cette interdiction pour arriver chez son client. Malheureusement, le client est hors de la zone d’exclusion et il se fait verbaliser à raison de 184 €. On lui accorde une période de 15 jours pour contester mais entre le moment de la réception du courrier (c’est un chauffeur et il n’est pas souvent chez lui !) et le moment où il prend connaissance de ce qui lui est reproché, le temps s’est aussi écoulé !
- Le GPS d’un autre chauffeur lui indique que son client se trouve dans une zone d’exclusion pour les camions excepté la circulation locale. Il lui est aussi impossible d’immobiliser son camion pour qu’il puisse regarder une carte ou son GSM par exemple. Il entre dans la zone qui n’est pas signalée par son GPS. Une fois arrivé à l’endroit défini par son GPS, celui-ci recalcule un itinéraire qui le fait sortir de la zone d’exclusion. Celui-ci sera verbalisé par être passé dans cette zone.
Nous spécifions que l’utilisation d’un GPS n’est pas une excuse à l’infraction. Cependant, il faut admettre que nos responsables politiques anti-camions n’ont pas examiné la situation d’une manière neutre et objective !
L’Union des Villes et Communes a émis toute une série de trucs et astuces pour éviter que des camions stationnent sur leur territoire et nous pouvons comprendre les autorités locales de prendre ce type de décision car il existe des situations dangereuses liées aux stationnements des camions sur la voie public. Ces trucs et astuces indiquent de réduire la place possible de façon à ce qu’un camion ne puisse pas s’arrêter et donc, stationner. Il est donc impossible pour un chauffeur routier qui arrive dans une localité qu’il ne connait pas, d’immobiliser son camion pour vérifier son itinéraire. La situation vécue par les chauffeurs c’est « ou j’y vais OU je continue là où je peux au risque de devoir faire demi-tour plus loin et plus loin, c’est parfois à plusieurs dizaines de kilomètres. Oui, c’est un camion et c’est un peu plus long qu’une voiture, comme celle conduite par Monsieur Joris VANDENBROUCKE.
Nous le constatons de plus en plus, non seulement des interdictions faites aux camions mais aussi, le fait que les rues interdites aux camions ne sont pas renseignées par les GPS. La question que nous nous posons c’est « est-ce que les communes informent les plateformes GPS de leurs décisions d’interdire le passage des camions dans une rue donnée ? La réponse est très certainement non au vu du nombre croissant de rues qui sont interdites aux camions mais qui ne sont pas renseignées par les GPS camion.
L’également, aux yeux du Code de la Route, il est interdit de faire autre chose que de conduire son véhicule. Dès lors, comment le chauffeur d’un véhicule long et lourd peut-il consulter une carte ou Google Map qui se trouve sur son GSM par exemple ?
Le prix d’un GPS camion est de l’ordre de 7 à 800% en plus qu’un GPS voiture. Nous rappellerons que le GPS est généralement acheté par le chauffeur lui-même et pas par son employeur. Pourquoi doit-il finalement faire l’acquisition d’un GPS onéreux si celui-ne lui indique plus correctement l’itinéraire qu’il doit prendre ?
Quoi qu’i en soit, nous envisageons d’introduire un recours au Conseil d’ÉTAT en annulation de celle loi qui autorise donc les communes à faire usage de ces radars automatiques.