D’après les statistiques de STATBEL (statistiques de l’État belge), en 2023, les accidents de la circulation ont fait 48.362 victimes dont 562 personnes sont décédées. Toujours pour cette année de 2023, les camions sont impliqués dans 6% des accidents corporels et 18% des accidents mortels (soit 1 accident mortel sur 5)

Les principales causes d’accidents impliquant des camions sont :

  • Une vitesse excessive et non adaptée à la situation
  • - Le non-respect des distances de sécurité
  • - Le dépassement dangereux
  • - Le manque de visibilité
  • - La fatigue

Comparativement aux années précédentes, le nombre d’accidents de la circulation, le nombre de victimes mais également le nombre de personnes décédées sur nos routes est en augmentation. En 2022 on dénombrait 1.571 accidents de moins qu’en 2023. Le nombre de victimes était également moindre de 2.288 victimes. Quand au nombre de personnes décédées lors d’un accident il y en avait 22 de moins qu’en 2023

Et pour parfaire votre information, en 2021, on dénombrait 34.640 accidents de la circulation soit 4.574 accidents de moins qu’en 2023. Le nombre de victime lui était de 42.566 soit 5.796 en moins qu’en 2023. Le nombre de personnes décédées sur nos routes en 2021 était de 516 personnes soit 46 personnes de moins qu’en 2023 !

Par rapport au nombre de kilomètres parcourus, la proportion d’accidents mortels est deux fois plus élevée pour les camions que pour les autres véhicules.

Que veut le SECOP-ITSRE asbl ?

Depuis plus de dix années déjà, le SECOP-ITSRE plaide pour qu’une agence spécialisée pour le secteur du transport de personnes et de marchandises soit créée au niveau européen. La conduite d’un camion n’a strictement rien à avoir avec la conduite d’un véhicule plus léger et pourtant, nous continuons à faire le constat que les Autorités belges mais également dans le reste de l’Europe ne vont pas forcément dans le bon sens lorsqu’il s’agit de transport et de sécurité routière.

Que ce soit au niveau de la règlementation sur les temps de conduite et de repos que sur l’aspect même de la configuration de nos routes et autoroutes ou encore sur l’information et la sensibilisation des citoyens, rien n’est fait pour améliorer la sécurité routière pour l’ensemble des usagers du réseau routier.

Et pourtant, il y a de bons exemples en Europe :

  • - La France qui oblige les transporteur a placer des autocollants sur les camions afin de rappeler où se situent les angles morts d’un camion (6 au total)
  • - La Slovaquie avec ses feux tricolores dont le feu vert qui clignote quelques fois pour prévenir les usagers qu’il va changer de couleur ou encore le feu rouge qui clignote lui aussi et ceci dans le but d’avertir qu’il va bientôt passer au vert
  • - Les Pays-Bas où il est interdit de se rabattre sur la première bande de circulation à l’approche d’une sortie ou d’une entrée d’autoroute.
  • - Toujours aux Pays-Bas et en Flandre belge, la configuration des ronds-points qui interdisent physiquement de couper la trajectoire d’un autre véhicule.

Pour nous, ce ne sont pas les procès-verbaux attribués aux chauffeurs qui règleront le problème de l’insécurité routière. Les chiffres démontrent par eux-mêmes que l’Union Européenne, dont fait partie la Région Wallonne, se trompe sur toute la ligne lorsqu’il s’agit de transport et de sécurité routière. A moins que la sécurité routière vue par nos politiciens ne doit passer obligatoirement par le portefeuille des utilisateurs du réseau routier ?

Pour commencer à aller dans le bon sens !

Nous n’y sommes pas du tout ! Et ceux qui pensent que tout va bien et que tout est beau sur nos routes, nous les invitons à reprendre notre texte depuis le début Ils reliront les statistiques en matière d’accidents…

Nous restons bien évidement à la disposition de qui le souhaitera. Nous pourrons ainsi partager notre expérience de la route