
Le mot « réforme » est à la mode depuis l’établissement du Gouvernement MR, les Engagés et la NVA et bien allons dans leur sens et demandons une réforme en profondeur sur les aspects qui touchent à la profession de chauffeur routier car les racines de la pénurie de chauffeurs routiers, tellement évoquée par les employeurs eux-mêmes et leurs fédérations patronales, sont bien plus profondes que le simple fait de dire « Les gens ne veulent pas travailler » !
Dans l’état actuel des choses, le chauffeur est seul responsable du chargement de son camion. Or, le chauffeur est un exécutant qui exécute les missions de transport qui lui sont confiées. Ceci dit, beaucoup de chauffeurs routiers sont confrontés à des menaces lorsqu’il refuse de charger plus lourd, plus long ou plus haut son camion. Oui, c’est son planificateur ou l’entreprise qui effectue le chargement qui oblige le chauffeur et donc, l’employeur du chauffeur à charger d’une manière illégale. D’un côté le chauffeur se fait menacer de licenciement s’il ne veut pas charger son camion comme on lui demande et pas comme il devrait le charger. D’un autre côté, le donneur d’ordre charge des camions bien plus lourd que les 44 tonnes légales. On remarque ce genre de faits dans le transport de terre, de betteraves, de pommes de terre et même d’acier pour ne prendre que ces quelques exemples.
En Belgique, l’employeur doit remettre la fiche de salaire au travailleur au moment du paiement de votre salaire. Ce document doit donc être remis au travailleur au moins une fois par mois, simultanément avec votre rémunération.
Si votre employeur ne vous remet pas votre fiche de salaire, commencez à vous poser les bonnes questions et ne laissez pas la porte ouverte à ses excuses car le fait de ne pas remettre la fiche de salaire au travailleur peut cacher quelque chose comme par exemple, sa manière de rémunérer vos heures de travail !
Voici les principales règles :
Payer des heures de disponibilité ou de travail avec une indemnité de nuit, c’est de la fraude !
Certaines sociétés s’octroient le droit d’imposer leurs règles en ce qui concerne la rémunération de leurs chauffeurs or le secteur du transport, comme bien d’autres secteurs, a ses propres règles qui sont régies par la législation sociale dictées par le Commission Paritaire du Transport et de la Logistique (C.P. 140.03) En aucun cas, l’employeur ne peut imaginer ses propres règles pour payer ses chauffeurs.
On parle beaucoup de « métiers en pénurie » dans le gouvernement de droite droite dont le M.R., les Engagés et la N.V.A. font partie. D’après ce que nous pouvons entendre des dirigeants des trois partis en question et du premier ministre Bart De Wever lui-même, il existerait des métiers en pénurie, chose qui est incontestable !
Parmi ceux-ci, des chauffeurs routiers, des manutentionnaires, des serveurs…
Parlons des chauffeurs routiers pour débuter. Existe-t-il réellement une pénurie de chauffeurs OU essaye-t-on de faire croire qu’il manque des chauffeurs ?
Nous rappelons à nos adhérents qu’être payé une partie des heures prestées avec des indemnités de nuit est illégal. De plus, ce genre d’arrangement imposé par l’employeur n’est intéressant QUE pour l’employeur.
Lorsque votre employeur vous paye avec des indemnités de nuit, celles-ci sont défiscalisées. Chouette se diront certains travailleurs mais en réalité, le grand perdant sera toujours le travailleur. Sur ces indemnités, il n’y a aucune retenue ONSS donc vous ne cotisez pas pour votre pension, ni pour vos congés payés et encore moins pour votre prime de fin d’année (13ème mois). Vous perdez donc beaucoup plus que ce que vous avez réellement gagné même en payant des impôts !
Notre syndicat est continuellement confronté à un autre problème qui n’avantage pas les chauffeurs routiers sur l’aspect de la rémunération. Beaucoup d’employeurs du secteur du transport routier impose aux travailleurs de laisser le tachygraphe sur la position « repos » lors des chargements/déchargements. En pratiquant de la sorte, l’employeur ne doit pas payer le sursalaire à 150% donc vous perdez 50% de salaire pour les heures concernées.
En cas de contrôle des lois sociales par exemple, il sera excessivement difficile pour le travailleur de prouver qu’il s’agit bien d’une obligation faite par l’employeur. Le procès qui sera octroyé le sera au nom du chauffeur et pas au nom de l’entreprise. Ne vous dites JAMAIS « c’est mon employeur qui le demande donc c’est à lui de payer les conséquences » car l’employeur ne fera JAMAIS l’aveux d’une telle chose devant l’autorité.
Si vous rencontrez des difficultés et que vous êtes affilés au SECOP-ITSRE, n’hésitez pas à nous contacter pour que l’on puisse élaborer un plan qui aura pour but de faire pénaliser l’employeur et ainsi vous protéger en cas de problème plus sérieux…
L’employeur n’est pas votre ami ! Il vous a engagé non pas pour vos beaux yeux mais plutôt que vous vous soyez rentable pour qu’il puisse faire progresser sa société. Vous, il n’en a rien à faire. Quittez votre entreprise et vous serez vite remplacé !
L’agressivité verbale de Georges-Louis Bouchez, président du MR, oblige les syndicats à devenir plus virulents avec les employeurs peu scrupuleux. Au SECOP-ITSRE nous ne laisserons rien passer. Un employeur peu scrupuleux sera automatiquement dénoncé aux autorités compétentes…

