Certains chauffeurs se diront « et alors,… on verra plus tard » mais bon, ce genre d’article vise à informer sur l’avenir du transport…
Comment faire avaler la pilule aux chauffeurs routiers et à l’industrie qu’un jour, des modes de transport, dont le camion, seront connectés et automatisés ?
Ce projet appelé Drive2theFuture, c’est un projet qui vise à améliorer l’acceptation par les chauffeurs routiers et des opérateurs d’un changement profond en matière de transport de marchandise mais pas seulement puisque nous connaissons déjà aujourd’hui, des navettes autonomes pour les voyageurs. Afin d’atteindre l’objectif, le projet tiendra compte des désirs et des besoins de l’industrie, ainsi que son acceptation des nouvelles technologies.
Quel est le chauffeur routier qui n’a pas subi le désagrément de devoir attendre un chargement ou un déchargement dans une entreprise ? Quand c’est en début de journée, rien ne va mal enfin quoique ! Mais quand c’est en fin de journée et que le chauffeur est limite avec son amplitude de travail, là ça coince…
Le SECOP-ITSRE dénonce le comportement de certaines entreprises qui, pour éviter le paiement d’un salaire ou deux, n’hésitent pas à faire attendre les chauffeurs routiers et ceci parfois plusieurs heures avant de procéder au chargement ou au déchargement des camions. En pratiquant de la sorte, l’entreprise économise le paiement d’un ou de plusieurs salaires faisant reporter l’économie sur les sociétés de transport qui elles, sont en droit à ne payer que deux heures leurs chauffeurs dans le cas d’une attente de longue durée…
Que faire lorsque le chauffeur est limite sur son amplitude de travail et que, malgré tout, il doit charger ou décharger son camion ?
Les médias relayent ce que disent les organisations patronales, mais relayent-ils vraiment les réalités des choses ?
Le SECOP-ITSRE vient de finaliser une enquête longue de plusieurs mois sur le sujet de la pénurie de chauffeurs tellement mise en avant par les employeurs et ses résultats laissent planer quelques doutes sur ce que disent ces employeurs ainsi que les représentants du secteur du transport.
Durant plusieurs mois, il a été demandé à plusieurs chauffeurs adhérents au SECOP-ITSRE de postuler dans les différentes sociétés d’intérim ou directement chez les transporteurs. Le résultat de toutes ces candidatures ? Presque rien à se mettre sous la dent si ce ne sont que quelques propositions d’emploi pour conduire un camion de nettoyage industriel, un camion d’équarrissage, un camion balai,…
Alors que depuis 2011, le nombre de tués tous moyens de transport confondus sur les routes wallonnes est en constante diminution, passant de 408 à 289 en 2017, les premiers chiffres disponibles pour les 3 premiers mois de l’année 2019 ne confirment malheureusement pas cette tendance. Sur les 3 premiers mois de l’année, le nombre de tués sur les routes wallonnes connaît une importante augmentation. Avec 59 tués sur place, les premiers mois de 2019 présentent un nombre de morts important et inquiétant puisque c’est 27 de plus que pour la même période de 2018 !
Pour établir ce constat, l’AWSR se base sur les données en provenance de la Police fédérale de la route et des unités de police locale à la suite d’accidents corporels.
Le premier trimestre 2019 est marqué par un nombre important et inquiétant de tués sur place par rapport au trimestre équivalent en 2018. Avec 59 tués sur place, les premiers mois de 2019 présentent une mortalité qui n’avait plus atteint un tel niveau depuis l’année 2013. Les chiffres du premier trimestre 2018 étaient exceptionnellement bas (32 tués sur place), le nombre de tués en 2019 présente donc une augmentation de 27 personnes soit 84 %.(Image d'illustration)
A partir du 1er septembre 2020, tous les camions au Canada devront être équipés d’un avertisseur de benne relevée. En principe, ce règlement devait entrer en vigueur le 18 avril 2019, cependant, les discussions avec l’industrie sur certains points, dont le cas des tracteurs tirant divers types de remorques,… L’entrée en vigueur a finalement été repoussée au 1er septembre 2020
La toute première modification du système est mineure mais apporte un certain « confort » au chauffeur surtout lorsqu’il est occupé à décharger sa benne sur un chantier. Entendre un « bip » sonore à chaque fois que la benne est relevée et ceci à longueur de journée pourrait provoquer un mal-être au travail… Le « bip » sonore ne fonctionnera pas avant 2 secondes lorsque le chauffeur démarrera et restera sur le mode silencieux jusqu’à 12km/h. Au-delà de cette vitesse le signal sonore devra être présent durant au minimum 5 secondes. Outre ceci, un boitier est installé sur le tableau de bord du camion. Ce boitier possède un témoin lumineux qui doit être allumé dès que le camion est en mouvement et ceci peu importe la vitesse du camion.
Un autre point qui est développé par les fabricants et qui correspond à l’article 4 du règlement instaurant cette disposition concerne la défectuosité possible du capteur de position de la benne
Nous le disons régulièrement au SECOP-ITSRE asbl, un chauffeur bien informé en vaut deux !
L’utilisation d’un aimant permettant de faire indiquer au tachygraphe des périodes de repos alors que le chauffeur roule, est encore de mise de nos jours sur certains types de camions. Autant être bien informé des conséquences de l’utilisation d’un dispositif permettant la fraude au tachygraphe. Dans le cas d’un flagrant délit, la somme de 2.640 € sera demandée en perception immédiate au chauffeur. Outre ceci, viendra s’ajouter les périodes de repos seront recalculées et un maximum de 5.500 € pourra être demandé au chauffeur et toujours en perception immédiate.
Bien entendu, il y aura toujours des chauffeurs pour dire qu’ils n’en ont rien à faire et que leur patron payera. Dans le cas où l’employeur paye le PV, il pourrait être considéré comme complice de la fraude et dans ce cas, le fait d’être deux pour la fraude, entraînerait des poursuites judiciaires pour « association de malfaiteurs » Outre ceci, l’employeur ne pourrait pas justifier la sortie de sa trésorerie pour un montant aussi important. L’employeur qui viendrait vous dire « roule, je paye les PV » est un menteur !
L’expérience que notre syndicat a de ce genre de situation est qu’à la première occasion, l’employeur qui sera auditionné aussi par la police, dira ce que tous les employeurs disent dans ce cas, « Je n’ai jamais dit qu’il devait frauder » ou encore « pas de ça chez moi ». A charge du chauffeur de prouver ce qu’il dirait.